jeudi 17 août 2017

L'Echo des Singles : Numéro Spécial été 2017:GTMCC au quotidien

La GTMCC  

(Grande Traversée du Massif Central par les Crêtes) 

Le quotidien avec nombreuses illustrations couleurs



Version courte GTMCC  : Cliquez ici 


Une nouvelle petite transhumance estivale en Auvergne
En pleine période de mois de Juillet et Aout, reste à espérer qu'il n' y aura pas trop de monde, non pas sur les chemins, mais surtout dans les hébergements, car comme à l'habitude je pars en mode relativement light, sans tente ni duvet. Juste ce qu'il faut pour la pluie et pour ne pas sentir trop mauvais le soir au resto, malgré mes légendaires capacités autonettoyantes.

Un départ en train à partir de Vitrolles Gare, lieu de prédilection pour le départ de grandes expéditions, pour aller  via le TER à Nimes , puis Clermont Ferrand, point de départ de la GTMC.
C'est la seule façon de transporter son vélo de façon safe. Les autres trains type Intercités ou OuiTGV à la con n'assurent pas un transport systématique des vélos, et le personnel de la SNCF n'est pas capable de renseigner à coup sûr de la faisabilité du truc.
Et ce ne sont pas les cars à Macron qui vont changer les choses.

Revenons aux moutons.

La GTMC est un tracé normalement balisé par la fédé ( FFC) et qui  a fait l'objet d'un guide Chamina dont les lecteurs ne tarissent pas d'éloges. Le seul bug est que ce guide est épuisé depuis longtemps. J'ai contacté l'éditeur pour savoir si il n'en avait pas un exemplaire chez lui qui servirait  à caler un pied de bureau. Que niet. Et pas de version pdf pirate sur le net. La loose!


En fait la trace GPS se trouve assez facilement sur Internet, et  beaucoup de gens le font en mode BUL (Bivouac Ultra Light mais pas forcément léger).
Certains  l'ont fait en tandem, d'autres avec une remorque monoroue.
Il va falloir donc  être inventif pour les hébergements.
Parmi toutes les traces proposées, j'ai choisi la variante plus rare "Par les crêtes", ou GTMCC afin de faire entre autres le Puy de Dôme et le Puy de Sancy, sommets qui ne figurent pas dans l'itinéraire initial de la fédé.

Je pense qu'il y aura de la petite poussette à la clé.

Pour la navigation,le petit ennui, c'est que pour la première partie de la GTMC(C), je n'ai pas la carto sur mon Garmin.
Avec leurs histoires de TopoV3/TopoV4 ( incompatibles entre elles), et comme je n'ai pas trop  envie d'investir dans ce Garmin qui commence à accuser le poids des kilo(mètres) et que en plus, la TopoV4 qui irait bien recoupe 75% de ce que j'ai déjà, je fais l'impasse, et je me baserai sur Iphigénie seul, où j'ai pris la précaution quand même de télécharger en avance toutes les dalles du parcours sur le WiFi de la maison.
Et j'apporte le support Smartphone pour le vélo au cas où.

Le sac, comme d'hab, en espérant qu'il ne fasse pas trop froid . 7.5  kg à sec, sans la bouf ni la petite poire (d'eau, je précise) pour la soif. Ça sera acheté en cours de route sous forme d'une demi San Pelligrino en plus de mon bidon de 75 cl.

Sur le temps estimé, pas trop d'idées. On table sur 15 jours. Ça dépendra des variantes, et peut être que je couperai la fin vers Montpellier qui est parait-il plate et chiante.

J0 : Le prologue
Allez hop c'est parti pour cette GTMCC
Train a pas d'heures ce vendredi matin.28 Juillet depuis la gare de Vitrolles Marignane pour Nîmes.
Entre Nîmes et Clermont, c'est le TER cevenol.
Logé tout à l'avant du train, c'est comme si c'était  moi qui conduisait le train. J'ai même dit au conducteur que si il avait un ennui de navigation, j'avais mon GPS Garmin avec moi et que je pourrais l'aider😄
Même sur les rails, on peut se planter !
Un nombre impressionnant de tunnels le long de l'Allier, pour lesquels le règlement spécifie qu'il faut klaxonner avant et après les tunnels. Ça tient éveillé comme ça durant tout le voyage.
Magnifique. Sauf qu'il faut avoir le temps car 7 heures plus tard, j'arrive chez les jaunards en référence à la célèbre équipe de rugby de Clermont Ferrand.
Il faut dire que en plus il y avait  un défaut de signalisation sur le système de détection de rochers errants sur la voie, et dans ce cas, la procédure impose une navigation à vue, soit 10 km/h.

Clermont :
Petite visite de la ville avec la fameuse cathédrale noire et ses vitraux.
Sortie de Clermont par les hauteurs (Côtes de Clermont) puis Volvic.
La ville de Clermont et sa cathédrale noire vue  depuis le site des Côtes 
( NDLR :qui semble être le Réaltor local) 

Tour dans Volvic pour chercher désespérément de quoi rempli mon bidon d'eau claire estampillée Volvic . Pas d'accès direct sauf si on s'enquille le musée car la source est en fait souterraine. L'eau claire attendra.


Le parcours est déjà balisé GTMC.Pour l'instant, ce sont principalement des pistes. Attendons de voir les variantes par les sommets.

Coucher à Chatel Guyon
Chatel Guyon est une station thermale avec de grands établissements et un casino. J'ai pas réussi à savoir ce que l'on  soignait. Je n'ai pas beaucoup cherché non plus, les trucs à base d'eau Volvic n'étant pas trop ma tasse de thé

Pour ce prologue : 32 km pour 630m de D+.




J1
Montée au belvédère de la ville de Chatel Guyon , histoire de voir ce qu'il y a à voir.
Puis retour à Volvic pour vraiment commencer cette GTMC(C)
Grandes pistes au départ. Forêt très dense. Donc ça va, on est à l'ombre.
Après, succession de puys (Jume, Coquille,...) avec des pentes assez sévères. La GTMC officielle ne s'emmerde pas avec ces détours. Là, c'est vraiment par les crêtes, donc avec du D+.

Le Puy de Dôme se rapproche

Le Puy de Dôme : En velo, il faut théoriquement le contourner. La trace que j'ai passe vraiment dessus.
Montée par un chemin aménagé en escalier. Pas bien taillé pour le vélo.
Ça ne fait rien. On pousse et porte à la plus grande joie des touristes très nombreux dans ce coin. Il n'y a pas de signes ostentatoires comme quoi ces escaliers sont interdits aux vélos.
Puis de toutes façons, comme je pousse, je suis un piéton de plein droit.

Arrivée au sommet.
Le train à crémaillère déverse son flot de touristes. On se croit au cours Mirabeau.
Pil poil au sommet, je reprend le vélo pour admirer le temple de Mercure, dieu du commerce.

Le temple de Mercure(II ème siècle après J.C

Une gardienne de je ne sais pas trop quoi sort et me dit que les vélos n'ont pas le droit de cité ici et que tous les chemins sont interdits aux vélos.
Je lui fait remarquer que je n'ai pas vu de panneaux circonstanciés à la montée.
Elle m'a simplement dit de ne pas recommencer.
La descente n'est pas facile avec tout ce monde et le respect que j'ai des marcheurs de tout acabit.
Raide mais roulant sans escaliers
Sur le versant Sud, tout à fait en bas, il y a effectivement un panneau ostentatoire qui dit que le vélo est interdit. Mais c'est en bas.


Coucher à Laschamp dans un gîte à canassons (Espace des volcans 04 73 62 26 00)

Le Puy de Dôme vu de dos 


43 km pour 1900m de D+



J2 Dimanche
On continue sur les puys  avec le Puy du Lassolas et le Puy de la Vache
Vraiment des cônes volcaniques avec des montées raides et tout en gros gravillons volcaniques.
Bonne poussette à la montée.
Sur les pentes gravillonnées du Puy de Lassolas

Descente bien glissante quand il n' y a pas d'escaliers. Le grip et les cendres, ça ne va pas trop ensemble.


Des puys en veux tu en voilà

Coucher dortoir au Buron du col de la Croix Morand (0473221425/ 0630916070) . à 1400m d'altitude. Là, on supporte bien le pull
Repas avec truffades, spécialité locale qui ressemble à un gratin dauphinois mais avec du fromage local dedans. Bien pour refaire le niveau des  calories
Rencontre du randonneur, Bernard vu  au gite de la veille et qui a pour objectif de descendre en solo jusqu’à Banyuls.
Les esprits retords diront que finalement, à pied on va aussi vite qu'en vélo. Pas vraiment juste, car je pense avoir fait quelques détours par rapport au GR4 du marcheur.

38 km pour 1280m de D+




J3 : Lundi
Descente par le GR du col de la Croix Morand à travers les sapins et passage à Mont Dore, encore une station thermale avec son casino et départ également du funiculaire pour aller au sommet du Puy de Sancy.
Je n'ai pas regardé, mais les vélos ne doivent certainement pas être les bienvenus dedans.
Montée au Puy  de Sancy, via le Salon du Capucin ( petite route permettant de monter à 1250m).
le Puy de Sancy au loin

Après, cela se complique un peu. Du chemin bien raide pour aller au Puy de Cliergue, premier d'une longue série.
Là commence à apparaître des panneaux signalant qu'outre la cueillette  des fleurs, le VTT est interdit à cause de la zone protégée du Puy de Sancy.
Pas vraiment bien clair les panneaux, car d'après la carte et moi, la zone protégée est à main gauche, et que donc droit devant, c'est tout bon, et en plus, je monte à pied.
Au loin on commence à voir les escaliers sommitaux. C'est pas gagné tout ça.
Effectivement c'est bien raide, bien plus que les escaliers du Puy de Dôme.
C'est vrai que dans des passages comme ça, le vélo n'est pas forcément un +


Lentement mais sûrement , arrivée au sommet ( 1885m et point culminant du Massif Central).
Plein de monde à la table d'orientation. On fait la queue pour être devant
Un petit coin de libre sur la table d’orientation pour pouvoir poser mon vélo 



Redescente par l'arête Sud Est. Un bon T5 durant la première centaine de mètres que je franchis à pied.
Ça se radoucit à la fin et hop on remonte sur le vélo.
Pas fait 100m linéaire qu'un garde  me fait "Halte là". Ma façon de voir  la frontière de la zone protégée du Sancy n'a pas l'air de le convaincre. D'autant plus qu'a cet endroit un panneau, perpendiculaire à ma trajectoire indique que le VTT est interdit. Encore, il n' y a pas marqué "Rappel".
Contraint d'obtempérer, je  continue en poussant le vélo, sur un sentier pourtant large et sympathique durant environ 1,5 km.
Curieux, une zone protégée où on laisse quand même pousser les téléskis. Mais comme dit le garde, c'est un arrêté ministériel, et donc quand on est ministre, on ferme sa gueule et celles des  VTTistes en même temps.
Hors de vue du garde je remonte discret sur le vélo et tombe un peu plus loin sur les pistes de vélo de descente de Super Besse où tous les mickeys du coin se la pètent en descente.
Bonnard toutes ces pistes shapées. Comparées aux GR avec plein de cailloux dans tous les sens : Aucun suspens.

Poursuite vers le lac Chauvet et de belles charmeraies ( ?)



Coucher dans un gite dortoir à EgliseNeuve d'Entraigues (0473719476/ 0679878795) et rencontre à nouveau du randonneur Bernard qui  a fait l'impasse sur le Puy de Sancy


42 km pour 1200m de D+




Marre de lire ? Version Courte 


J4 : Mardi
Étape de transition sur le GR4
Passage à Condat, puis à Lugarde à travers le plateau du Limon
Fin par la route pour éviter d'arriver trop tard
Coucher aux Claux au gite du Puy Mary (0471783484), très bien  et  fréquenté par les parapentistes parisiens, car c'est un des spots les plus proches de Paris.
C'est vrai que c'est pas trop facile de faire du parapente à partir de la butte Montmartre.

54 km pour 1270m de D+






J5 : Mercredi
Départ des Claux pour atteindre via le GR400 le col de Serre.
Puis belle montée gazonnée  puis route.
Montée en douceur, mais ce n'est que le début

L'itinéraire prévu  quittait la route pour rejoindre un col sur le versant Est du Puy Mary sans aller au sommet.
De loin, l'arête Nord Ouest paraît  faisable, et en plus, au sommet de la route et donc au départ de la montée à  pied il y a  un bar.
Motif suffisant pour aller faire le crochet.
Depuis le bar, la pente apparaît nettement  plus raide, et il y a comme d'hab  des escaliers.
Trop tard  pour faire demi tour. Quand faut y aller, faut y aller,. Et puis avec un Perrier dans l'estomac, ça va  être galette.

Très fréquenté par les touristes, c'est bien  pentu  et je me suis même fait un peu d'assistanat. Certains randonneurs m'ont aidé à porter le vélo dans les endroits où c'était vraiment raide.
Sommet. On ne s'éternise pas.Une flopée de moucherons piquants ont élu domicile sur la table d'orientation du sommet et s'en donnent à coeur joie sur les touristes.
Le sommet du Puy Mary.
Pas assez de résolution pour voir les moucherons sur la photo

Toujours depuis le sommet et belle vue sur tout ce qu'il reste à faire sur ces crêtes, dont la Brèche Roland

Comme prévu, la descente de l'arête Est est infaisable.
Et hop une descente à pied jusqu'au collet de l'itinéraire original

L'arête Sud Est du Puy Mary
Collègues VTTistes aussi cons que moi descendant aussi l'arête Sud Est selon la même technique

En me retournant, j'aperçois 2 VTTistes qui descendent également  cette arête à pieds.
Eux aussi me disent qu'ils font la traversée du Massif Central.
A ce collet, des panneaux indiquent que la poursuite de l'itinéraire sur la crête implique le passage de la brèche de Roland, et qu'il y a un passage d'escalade où il faut mettre les mains et que donc pour les manchots et autres bras cassés un itinéraire de diversion est vivement conseillé.


Le Puy Mary vu de plus loin avec vue sur le chemin de descente

Au collet, avec derrière le panneau indiquant qu'il est n'est pas possible de continuer les mains dans les poches. Ils n'ont pas prévu le cas du cycliste 

Cet itinéraire consiste à descendre presque jusqu’à la route de départ pour remonter ensuite de l'autre coté de la brèche.
Les 2 vttistes et moi hésitons sur l'itinéraire à prendre. De nombreux randonneurs nous disent qu'avec le vélo, c'est impossible de passer.
Les 2 vttistes décident alors de prendre l'itinéraire de contournement.
Moi, je suis comme le routier polonais. Ma trace GPS passe par la Brèche Roland. Donc, puisque c'est marqué,  il faut aller voir.
On se sépare.
Arrivé à la brèche de Roland, effectivement c'est un peu dur. Une bonne dizaine de mètres où il faut mettre les mains, avec quelques clous intermédiaires.
Allez, hop, on démonte les roues, on met des cales dans les plaquettes de freins, et le cadre accroché au sac à dos, les roues planquées sur le bord du chemin, en vue d'un deuxième voyage.
Je suis donc en mode mains libres et descend cette brèche.
2 randonneurs sympa me proposent d'embarquer les roues, ce qui m'évite de remonter. Tellement sympa qu'ils me proposent même de me les remonter jusqu'au bout de la côte en face. Sympa les gars.
Mes 2 sherpas d'occasion qui portent mes roues.
Je n'ai pas réussi à me faire un selfie quand je suis descendu avec le cadre sur le sac


Je poursuis ma route sur les crêtes et retrouve mes 2 VTTistes, qui malgré une descente et montée en plus sont arrivés avant moi.
Je suis quand même intrigué car pour une traversée du Massif Central, il n'ont pratiquement aucun bagage.
On fait route commune un court moment. Je suis obligé de m’arrêter , car j'ai dû  bousculer un peu le vélo dans le passage rocheux et le dérailleur est déréglé.
 Petit réglage pour remettre de l'ordre dans tout ça.
C'est là où je m'apercois que je n'ai plus de caisse à clous.
Oublié dans un gite ou dès le départ ?
Heureusement j'arrive à re régler sans clé Allen le dérailleur.
Mais pour la suite, malgré mes chambres à air dans le sac, je n'ai aucun démonte pneu en cas de crevaison. Il va falloir réapprovisionner tout ça.
Vu d'en  haut, je m'aperçois que ces 2 VTTistes ne prennent pas en fait  le chemin que j'avais prévu. On ne devait pas avoir le même référentiel.
Longue, très longue descente avec pas mal de petites remontées sur cette ligne de crête pour arriver à Laveissière
Au passage sur la crête le Téton de Vénus


Coucher à l'Auberge du Cheval Blanc (0471200251), sympathique petit hôtel.

29 km , 1200m de D+




J6 : Jeudi
Petite route forestière pour atteindre Lioran via les gorges de l'Alagnon et la station de ski de Super Lioran.
Emplettes pour reconstituer ma caisse à outils  ( demonte pneu, bloc de clé Allen, et Opinel , l'outil fondamental)
Ca y est, on peut crever maintenant.

Le plomb du Cantal est juste au dessus.
La trace originale part à partir de Super Lioran par des pistes mais qui ont été transformées en pistes de descentes pour les mickeys de DH déjà cités et pas trop hardis.
La montée par là ne semble pas trop évidente. Je risque de me prendre un DH dans la gueule.
Par contre, il y a un beau GR où le Plomb du Cantal est fléché. A priori, cela me semble un bon plan.
Au début montée agréable, puis devenant assez raide.
Puis après ça se complique encore un peu, car il y a de petits passages d'escalade avec des échelles
Fastoche par rapport à la Brèche Roland, mais quand même.
Un petit passage rocheux
Puisque des gens le font avec un môme sur le dos, pourquoi pas en vélo


Passage par un petit sommet intermédiaire non anticipé (Puy du Rocher), petite redescente et sommet du Plomb du Cantal (1855m).
Le sommet du Plomb du Cantal avec sa traditionelle table d'orientation.
Le sommet du Puy Mary au loin qui n'est peut être pas à ce moment là the place to be


La descente de l'arête Est est peu évidente. Beaucoup de petits rochers enchâssés dans le chemin. Mais ça descend bien avec quelques pieds à terre.
Arrivée au col de Prat de Bouc, station de ski de fond l'hiver.
L'objectif de fin de journée visé est  Valuéjols qui parait sur la carte un village assez important, donc avec certainement hébergement et restauration conséquents
Arrivé à Valuéjols, je vois effectivement une grande bâtisse marquée Hotel. Je m’arrête pour demander si il y a des chambres. "Mon bon monsieur, ça, c'était avant. L’hôtel a fermé depuis plus de 10 ans. Dans le village juste un gite dortoir"
Et un restaurant ? "Ah non. Juste l'épicerie pour acheter 2/ 3 bricoles".
Comme le soir j'aime bien refaire le plein de calorise autour d'une bonne table, décision prise d'aller par la route jusqu’à  Saint Flour et de me jeter dans le premier hôtel de la zone industrielle avec restaurant à côté.

47 km, 1370 m de D+




J7 : Vendredi

Passage sur le plateau de la Margeride. L'altitude de ce plateau est aux alentours de 1200/1400m et le soleil n'est pas trop écrasant. Heureusement.
Au sommet d'une côte, j'aperçois les 2 VTTistes du Puy Mary en train de faire la sieste.
Ils font bien la traversée en mode itinérant, avec sacoches, tentes et duvet. Le Puy Mary, c'était un petit extra à la journée sans bagage à partir du camping de  Lioran.
Et malgré leur charge utile importante, ils vont plus vite que  moi en montée. Étonnant non ?
Mais ils s’arrêtent plus souvent. Ils décident de faire une halte au musée de la Résistance pour essayer d'avoir de l'eau. Vu le différentiel de vitesse, je continue, pensant qu'ils me rattraperont vite fait.
Ascension du Mont Mouchet (1497m)



 et redescente vers le Malzieu, petit village avec des remparts.
En fait, à nouveau, cyclistes perdus de vue.
J'obtiens l'adresse d'un gite dortoir (0466457110 /0637965046). Le proprio ouvre mon dortoir où je serai seul , et oh surprise, dans le dortoir d'à côté rencontre de mon randonneur Bernard, poursuivant toujours son petit bonhomme de chemin sur le GR4.
Petite soirée musicale organisée par l’hôtel en face le gite, avec bon petit repas d’accompagnement.
En fait, à cette fête, beaucoup de locaux. Une femme, n'ayant pas froid aux yeux  de danser avec un cycliste au long cours , m'invite  pour danser un slow chaud et langoureux et ..., mais, non, la suite est dans un autre blog spécialisé de la chose,  bande de cochon de lecteurs😃.

Entrée du village du Malzieu

61 km 1338m de D+




J8 :Samedi
 Poursuite vers le Sud , avec petit arrêt buffet dans une réserve de bisons, qui ne se visite qu'en petit train.
Donc pas vu les bisons.
Un peu plus loin, parc à loup de Gévaudan.

Dans la région, les cairns ne sont pas des cairns de lopettes



Sur le chemin, pas trop fréquenté ( en fait GR du tour de la Margeride), je remarque des traces de pneus.
Ça sent le VTTiste. Effectivement, un peu plus loin, je rencontre mes 2 VTTistes, un peu dans la panade, car l'un des 2 a cassé son porte sacoche. C'est vrai que le chemin juste auparavant était un peu ballotant (pierres + racines).
En fait ils sont super équipés en outils ( canif, rilsans , cordelettes, fil de fer) pour pouvoir effectuer une réparation de fortune à base de branches de sapin pour éviter que les sacoches ne ballottent dans les rayons.
Je propose mes rilsans de rab et je les quitte.

Mes collègues VTTistes sur la GTMC en pleine réparation de vélo.
Je n'ai pas su si ils faisaient la GTMC simple ou comme moi la GTMCC( version crêtes)



Passage au magnifique lac de Charpac mais interdit de baignade ( réserve eau potable)
Passage à Laubert puis descente sur Mende par la route pour assister à l'arrivée de la Lozérienne, course rando sur 2 jours avec arrivée ce Dimanche à Mende.

82 km pour 1550m de D+



J9 : Dimanche
Visite de la ville de Mende
La cathédrale de Mende 


Puis Ascension du Mont Mimat ( via la traversée de l'Ermitage de Saint Privat en pleine messe, les fidèles étant en train de prier en plein milieu du GR)
La traversée de la messe : T5 ou T6 engagé?

Mende vu d'en haut



Retour à Mende pour assister à l'arrivée de la TransLozerienne. ou Lozerienne
3 éminents membres du forum xVTT participent à cette randonnée :

  • 1 pour la version rando
  • 2 pour la version chrono
D'après les organisateurs, l'arrivée des chronométreux est prévue vers les midi.
En fait je ne vois que le randonneur ( Haik) et je participe au repas d'arrivée ( monstre aligot/saucisse), étape à mon sens la plus importante de cette randonnée.
Les chronométreux, pour des raisons d'organisation arriveront beaucoup plus tard et je les verrai donc pas (Jéjé et Lio48)
Après le bon repas, départ pour l'hotel réservé à Bagnols les Bains, encore une autre station thermale. 

Passage par le causse du Masseguin et le col de la Loubière qui est plus ou moins le tracé de la Lozerienne mais à l'envers

Coucher à Bagnols les Bains (Hotel du Pont 04 66 42 80 39) avec comme d'hab, un établissement thermal et un casino, et rien d'autre.

27 km pour 1050 m de D+





Marre de lire : Version Courte

J10 Lundi
Montée lente et progressive vers les Monts Lozère.

Quelques Aubracaises, donnant directement du café au lait en train de me regarder passer


Grandes pistes pas très ombragées, mais heureusement ça monte doucement et il y a de l'altitude.
Au cours de la montée vers le Mont Lozère
La Croix de Maître Vidal ( voir histoire sur Google)


Petit chemin qui monte pour aller au sommet des Finiels. Là, il faut pousser d'autant plus qu'un panneau à la con indique que les VTT ne sont pas welcome. On rentre dans le cœur du Parc National des Cévennes, comme disent les technocrates.
Le sommet de Finiels (1699m)
Point culminant du mont Lozere

Autre vue du sommet effilé des Finiels





Pour la descente, pas de panneaux explicites interdisant le vélo. Donc tout bon jusqu'au Col des Finiels en contrebas
Suite par le GR7 pas franchement bien roulant en descente.

Petite maison construite avec le pierres du coin
avec en prime un toit de chaume



Passage par le pont du Tarn, et là, un vrai régal le long du Tarn. Petit single bien sous tous rapports, et descente sur le Pont de Montvers au bord du Tarn.
Ça fait oublier la descente scabreuse du GR7
Coucher à Pont de Montvers à l'hotel des Sources du Tarn ( 04 66 45 80 25) , le seul disponible, le carrefour entre le chemin de Stevenson et le Tarn attirant beaucoup de monde. En plus, pour les mystiques, il y a le GR UrbainV qui va de pair avec les chemins de Saint Jacques de Compostelle.

Pont de Montvert
et le Tarn, encore petit bout de chou


49 km pour 1150m de D+

J11 Mardi.

Petite montée sur route et hop, on embraye sur le GR70 plus connu sous le nom de chemin de Stevenson.
Beaucoup de randonneurs sur ces chemins, et après étude minutieuse on voit que la rando est un sport féminin : Plus  de randonneuses que de randonneurs et ânes réunis. Ça attire les foules ce chemin de Stevenson

Dans la montée du Signal de Bougès face à une usine à cairns.
Le couvre sac montre qu'il ne fait pas si beau que ça

Arrivée au sommet du Signal de Bougès dans un épais brouillard.


Descente par un petit single bien pierreux jusqu'à Florac.
Florac est au randonneur ce que la Berarde est aux grimpeurs.
Beaucoup, beaucoup de monde.
Ensuite le parcours suit de près le Tarn par de bons singles à niveau ou presque et surtout passe par des hameaux fabuleux :

  • Quezac bien connu pour sa gazouze pétillante,

L'églisde de Quezac


  • Castelbouc au bord du Tarn





Vues sur CastelBouc


Arrivée à Saint Enimie, village médiéval superbe au bord du Tarn.
L'église de Sainte Enimie

Coucher à l’hôtel Bleu Nuit ( 0466485001)
54 km pour 1350m de D+




J12 : Mercredi
Poursuite sur les bords du Tarn
Passage à Saint Chely du Tarn par de bons singles avec du plein les yeux tout le temps.
Saint Chely au bord du Tarn pendant la montée sur le Causse Méjean



Montée au Causse Mejan.
Là, c'est moins drôle car ça monte.
Sur le causse, succession de montées et de descente sur grandes pistes.
Une petite caselle sur le causse


Dans le coin, les passages de clôtures sont pas bien faites pour  les vélos. Mais au moins, ça fait les bras.


Patou peu sympathique bien que je sois descendu de vélo tout doux pour essayer de pactiser.
Rencontre plus tard avec le propriétaire du patou alerté par le bruit , qui m'a dit que ce chien avait la tête dure et qu'il n'arrivait pas à bien le dresser. Il aboie sur les passants et pendant ce temps laisse tomber le troupeau.
L'itinéraire se poursuit par le  chaos du vieux Nîmes, beau mais pas roulant tout le temps  et coucher à Vebron ( Hotel Huguet Marie 0466440058)
Le chaos de Nîmes le Vieux 
( à ne pas confondre avec Montpellier le Vieux) 

Dans ce petit village tous les restos ( enfin, le resto) affichent complet.
6 km de route en  plus pour aller à Rousses, afin d'avoir un vrai repas dans un sympathique resto de pays et  retour à la nuit. Heureusement que dans mon package, j'ai toujours une frontale et une lanterne rouge.

63 km pour 1550m de D+.



J13 Jeudi
Repassage à Rousses, cette fois sans s'arrêter au resto. Il faut dire qu'il encore de bonne heure.
Remontée par la route par les gorges de Tapoul, connues pour sa via ferrata et surtout son canyoning dans le Tarnon.

La via ferrata dans les gorges de Tapoul. Je me serai bien vu là sur le pont suspendu avec un vélo 

Ensuite reprise de la trace et montée au sommet de l'Aigoual par le GR66. Au moins ce  GR est adapté à mon âge.
Limite facétieux ce GR car au lieu de monter direct, petites montées et descentes.
Fin par une grande piste et arrivée au sommet.
La caillante, avec un vent à décorner les escargots. Juste le temps de la photo et de  voir au loin le Ventoux et la montagne de Lure et on redescend vite fait.
Pour mémoire,  le Mont Aigoual et sa crête constituent la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée.
Le sommet de l'Aigoual et son observatoire météo.
Je ne ne sais pas ce qu'en pensent les ingénieurs météo à l'intérieur, mais moi je dis qu'il y a du vent

Beaux passages sur un sentier balisé VTT pour perdre doucement de l'altitude via de larges pistes, mais belles et amusantes.
Descente plein Sud droit sur Dourbies  sur le GR. Là, de gros cailloux mais descente impeccable.
Coucher au gîte communal de Dourbies ( 0467814974) qui heureusement est de mèche avec le resto de pays. Donc gîte et couvert assuré.
Ce gite a reçu des commentaires peu flatteurs sur Internet. Bien difficile les gars. Pour 13€, on ne peut pas exiger la télé dans le dortoir et serviettes de bains à vau l'eau.

54 km pour 1620m de D+




J14 : Vendredi
Visite du village de Dourbies, joli petit village cévenol et  traversée de la Dourbie.
Sur le GR, un panneau indique Interdit aux cavaliers et aux VTT.
La raison expliquée dans l'arrêté municipal : un pont trop fragile pour supporter le poids total roulant de tels engins.
Raison pas très sérieuse.
On y va quand même.
C'est vrai que le pont au dessus de la Dourbie n'a  pas l'air très vaillant.
Passage à pied tout doux avec le vélo et le sac. Et le pont à résisté.

Ridicule ce panneau


Hop, on passe tout doux la dessus


Montée vers le Pic de Guiral (1366m) avec un bon poussage terminal.

Belle caillante au sommet. On met les gants longs et en avant pour la descente vers Alzon via le GR71.
Bien raide cette descente.
Encore un cairn imposant

Arrivé à Alzon et petite collation. Ça tombe bien, il pleut pendant que je mange.
Le gars du bar me dit que ce que je viens de faire, c'est la descente des mômes de 15 ans  un peu fou fou.
Mince, me voilà ado retardé.

Poursuite vers Vissec, ou la rivière la Vis, affluent de l’Hérault  est souterraine, d'où le nom.
Petit single le long de la Vis en passant par sa résurgence après son cheminement souterrain.
La résurgence de la Vis aux moulins de la Foux
La Vis 
et toujours la Vis d'une transparence extrême
Allez, une petite dernière de la Vis




Magnifique ce single , pratiquement tout le temps roulable mis à part quelques poussettes de courte durée et arrivée à Navacelle au cœur du cirque du même nom
Coucher à Navacelle dans un gite dortoir ( Mas Guilhou  0467151135/ 0467815069 )
Super beau ce petit village au fond du cirque

38 km pour 1000m de D+



J15 Samedi
Montée par la route pour aller au belvédère du cirque de Navacelle et descente plein Sud vers la Vacquerie par le GR7.
Le village de Navacelle au fond du cirque du même nom 

Ascension du Mont Saint Baudille et descente fabuleuse plein Sud ( sauf le tout début) sous  les yeux des vigies pompiers en poste au sommet
Le sommet du mont Saint Baudille (848m) et au fond, la grande bleue


Hélas, ensuite,  une remontée en poussette de 200 m pour aborder le cirque de l'Infernet. Comme les calanques, mais sans la mer. C'est un site d'escalade, bien que je n'ai point vu de grimpeurs.

Les falaises du cirque de l'Infernet

La descente excellente compense bien la montée avec une arrivée directe sur Saint Ghuilmen le Désert.
Beaucoup de monde. Un petit goût de Castellet dans cet ancien village médiéval.
C'est une étape incontournable pour les pèlerins de Saint Jacques.
La place centrale de Saint Guilhem avec son platane monumental
Photo prise dès potron minet, ce qui explique l'absence de monde


Coucher au refuge du CAF local ( 0467293998), mais pas un seul grimpeur à l'intérieur
49 km pour 1390m de D+


J16 : Dimanche
Passage par le pont du Diable local.
Il marque en fait la fin des gorges de l'Hérault assez encaissées en amont de ce pont .
Le pont du Diable au dessus de l'Hérault

Ensuite, la garrigue comme chez nous.
Des petits coups de cul léger puis arrive Montpellier. La trace devient moins claire, et je me paume dans les lotissements des collines de  Montpellier où beaucoup de routes sont en cul de sac.
Pour respecter la tradition et atteindre vraiment la Grande bleue, direction Palavas les Flots puis Sète via le canal de Sète au Rhône à travers les étangs de Vic et d'Ingril.
0D+ assuré pour cette fin de trajet.
Bien que non goudronnée, cette portion fait partie de la Via Rhona
Manque de pot, vent de face. Ça rappelait un peu la remontée du Rhône avec le mistral
Arrivée à Sète. Que de monde, que de monde  aurait dit Mac Mahon.

91 km pour 930m de D+




Hotel trouvé de justesse et le lendemain :
à ne pas confondre avec la gare de Perpignan

Retour en TER via Avignon, nettement plus rapide que l'aller
Au total 859 km et 21,5km de D+
The End


















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